Vous voulez ouvrir un restaurant, mais vous manquez de moyens financiers pour concrétiser votre projet. Vous cherchez donc de quoi augmenter les fonds qui sont déjà à votre disposition. C’est tout l’intérêt de vous tourner vers le crowdfunding ou, en français, le financement participatif.
Définition du crowdfunding ?
Le crowdfunding est un système qui consiste, pour un porteur de projet, à solliciter la participation de tierces personnes (la famille, les proches, des amis, de parfaits inconnus intéressés par le projet, etc.). Il compte sur ces dernières pour le soutenir financièrement afin qu’il puisse concrétiser son idée. Un entrepreneur peut opter pour cette solution financière s’il souhaite devenir restaurateur et être propriétaire de son restaurant.
Une alternative intéressante par rapport au prêt bancaire
Un prêt auprès d’un établissement bancaire est souvent la solution privilégiée quand on n’a pas les fonds nécessaires pour ouvrir un restaurant. Mais pour se faire octroyer un crédit, il faut constituer un dossier solide. Après avoir analysé le projet et votre profil, la banque décidera si elle valide ou non la demande de crédit. La procédure prend plusieurs semaines.
Avec le crowdfunding, les « investisseurs » décident par eux-mêmes de soutenir ou non un projet. La réponse est souvent rapide : s’ils sont d’accord, ils versent immédiatement un montant. Par ailleurs, le mécanisme ne nécessite pas de monter un dossier de prêt.
Pas besoin d’une campagne de communication onéreuse
Pour attirer et se faire connaître des investisseurs, il n’est pas indispensable de faire une campagne de communication. Il vous faut juste présenter le projet de restaurant sur une plate-forme spécialisée dans le crowdfunding, comme KissKissBankBank ou FoodRaising.com (Crowdfunding spécialisé dans les restaurants et autres projets food). L’idéal serait de vous tourner vers des plates-formes consacrées aux projets liés à la restauration et à l’art culinaire. Concrètement, une fois sur la plate-forme, vous mettez en ligne votre projet, vous expliquez le concept et, éventuellement, vous détaillez vos besoins.
Les contreparties du financement participatif
Pour inciter les particuliers à investir dans votre projet, proposez-leur de devenir actionnaires dans votre établissement. Ils percevront ainsi des dividendes en fonction du chiffre d’affaires réalisé. La rétribution peut aussi être en nature, comme des repas gratuits ou des réductions. Dans certains cas, le crowdfunding est assimilé à un prêt, mais avec des taux d’intérêt plus intéressants que ceux appliqués par les établissements de crédit. Il existe également des sites sur lesquels l’argent obtenu grâce au crowdfunding s’apparente à un don et ne requiert pas de versement d’intérêts ni une quelconque contrepartie.
Les inconvénients
Le crowdfunding présente quelques inconvénients qui ne doivent toutefois par faire oublier ses nombreux avantages. Des sites spécialisés appliquent des taux de commission qui impactent sur le montant obtenu. Il arrive aussi que les fonds récoltés mettent plusieurs jours avant de parvenir au bénéficiaire final. Patience est le mot d’ordre ! Enfin, quelquefois, la soumission d’un projet sur site de crowdfunding est limitée dans le temps. Si vous n’atteignez pas la somme souhaitée dans le délai imparti, le projet est annulé et les contributeurs récupèrent leur participation.
Photo : Letti-S/Pixabay